Houthis, Hezbollah... Qui sont les "proxys" de l'Iran ayant participé à l'attaque contre Israël ?

par C.Q
Publié le 14 avril 2024 à 13h37

Source : TF1 Info

L'Iran a lancé plus de 300 drones et missiles contre Israël dans la nuit de samedi à dimanche.
Une attaque directe inédite pour laquelle la République islamique a été aidée par ses "proxys", le Hezbollah libanais et les Houthis du Yémen.
Ces groupes alliés pourraient servir de fusibles en cas d’escalade dans la région.

Pendant plus de cinq heures, l’Iran a attaqué directement Israël sur son sol. Ces "plus de 300 drones et missiles" tirés depuis Téhéran dans la nuit de samedi 13 avril constituent une première dans l’histoire du pays. Pour ces représailles, après la destruction de son consulat à Damas (Syrie) début avril, la République islamique iranienne a pu compter sur des soutiens dans la région. 

Des affrontements anciens dans la région

Le Hezbollah libanais et les Houthis yéménites ont également mené des attaques contre Israël. Le premier en tirant des roquettes sur le Golan occupé par Israël, les seconds en lançant des drones en direction de l'État hébreu. Des groupes qualifiés de "proxys" iraniens, soit des alliés non étatiques et qui pourraient servir ici de fusibles. Selon des observateurs, le Hezbollah et les Houthis risquent d’être les cibles d'Israël, évitant ainsi un affrontement direct entre États et le déclenchement d’une guerre régionale.

Les affrontements entre le Hezbollah et Israël ne sont pas nouveaux et depuis le début des bombardements à Gaza, le sud du Liban est le théâtre de tirs entre les deux camps. Ainsi, le Hezbollah est la bête noire d'Israël depuis 2006, lorsqu’une confrontation avait fait plus de 1200 morts côté libanais et 160 morts côté israélien. Ce groupe allié de l’Iran est à la fois un parti politique et un groupe paramilitaire islamiste qui a conservé son armement à la fin de la guerre civile au Liban, comme nous le détaillions dans cet article. L’organisation est qualifiée de terroriste par Washington.

Les rebelles houthis, eux, ont cherché à s’impliquer dans le conflit israélo-palestinien en raison de "l'axe de la résistance" allant de "Téhéran à la Palestine, en passant par Bagdad, Sanaa, Damas et Beyrouth". C’est en 2015 que ce groupe chiite présent au Yémen prend le contrôle de la capitale Sanaa et en chasse le président Abd Rabbo Mansour Hadi, qui se réfugie à Aden. Cette ville côtière se retrouve alors nommée capitale par intérim du pays. Si l’Arabie Saoudite a depuis tenté de déloger les Houthis de Sanaa, ce fut un échec. 


C.Q

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